a+b studio

Relier : se réunir en un même endroit, autour d'un même sujet et se rencontrer.
Déterminer un signe de base : un rond évocateur de concentration, une forme élémentaire qui une fois multipliée s'interconnecte. Les formes se rencontrent, s'assemblent et se composent, posant ainsi les fondations d'une identité graphique ludique.
De ce jeu émergent un signe typographique et deux glyphes permettant d'identifier les types d'interventions : une table ronde en ronde de points et des ateliers en guirlande de bonhommes en papier.
Revêtir : un monochrome noir et blanc qui peut se transformer en deux bichromies acidulées
Relier : joue, évolue et raconte.

« Mais quelle taille fait-elle ? […]
— Elle est toute petite Samuel. Tu peux la prendre dans ta main comme un livre.
L'enfant fait un geste en joignant ses mains en réceptacle. »

C'est un petit format permettant une manipulation intime et confortable qui a été choisi pour accueillir le second roman de Caroline Co, La Bouche, un récit qui retrace liens et résilience d'une famille confrontée aux violences intra-familiales.

Un titrage à la typographie souple et déliée, au sein duquel les lettres se rapprochent physiquement les unes des autres, accompagné d'un tracé de bouche proposent une entrée bienveillante dans le récit. Une approche illustrée qui se poursuit au fil des pages, avec pour chaque début de chapitre des bouches qui s'entrecroisent, annonçant comme au théâtre, domaine de la parole, les personnages présents. Le récit file ensuite dans un caractère dense et noir ponctué par des espaces de respiration où prend place une expression libérée.

Sollicité·es par l'Artère, tiers-lieux de Quimperlé, une collective de 6 artistes-graphistes se sont réuni·es pour imaginer et accompagner La Criée: un atelier participatif de création d'affiches-slogans.

À partir de 5 thématiques les jeunes de la mission locale de Quimperlé investissent des fonds d'affiches sérigraphiés pour s'exprimer, témoigner et échanger leurs avis et leurs envies. Des idées émergent: il y en a marre de la pluie en juillet mais aussi de ne pas trouver de logement à l'année pour pouvoir aussi profiter des plages en été. Il est décidé que petites et grandes revendications devraient cohabiter :
En Bretagne + de bières - de résidence secondaires
Au travail + de pauses café - de débuts de journée
Dans la rue + d'air - de briseurs d'ovaires
Pour nous + de Saint-copains - de Saint-Valentin
Et demain + de bouquinistes - de racistes.

Chez Brin d'Herbe, on ne passe pas par quatre chemins: précurseur·es de la vente directe, les paysan·nes respectent le rythme du vivant. Ainsi, de la ferme au magasin, du magasin au panier, ils valorisent leur territoire et la création de liens.
Un imagier aux formes expressives, un binôme typographique contrasté entre rondeur et angulosité ainsi qu'une gamme colorée lumineuse constituent les fondations d'une identité graphique généreuse et franche.

La super journée est un principe d'atelier de fabrication de supports imprimés déclinables (affiches, journaux, livres, cartes postales, cerfs-volants, drapeaux..). Chaque atelier aborde 3 activités : le graphisme, le langage et sa graphie et enfin le dessin. À travers le projet proposé le groupe aborde la répartition et l'interaction de contenus dans un espace donné, le jeu de contraste entre formes et couleurs, la gestion du texte et ses différentes typographies et l'expression et la représentation libre. Cet atelier adaptable et reproductible a été activé à deux reprises au sein de l'Édulab Pasteur.

Pour ce festival qui a investi les rues de Quimperlé, un ensemble de pictogrammes symbolisant les actions menées —riposter, outiller, co-créer— a lui, envahit les affiches de l'événement. Dans un violet féministe accompagné d'un rouge vif et d'un ocre minéral, les associations se réunissent pour donner des clefs, déconstruire les murs, avancer main dans la main.

“RQ”, un acronyme dense et impactant dont les formes sont évocatrices de l'impression letterpress poussent contre les limites qui lui sont imposées et contribuent à cette identité graphique affirmée.

L'identité de l'École des Impatiences, festival écologique et philosophique, est une fenêtre ouverte sur un paysage à imaginer au bord des falaises de Dieppe. Il est présenté à travers un ciel changeant, des roches protéiformes, une atmosphère entre aube et crépuscule.
Le caractère typographique aux formes littéraires appuie ce choix avec douceur de par ses pleins et déliés dansants.

Pavillon Mer est un dispositif de médiation itinérant qui aborde les problématiques de pollution en mer Méditerranée. C'est une vulgarisation de données scientifiques à grande échelle, traduite par des formes élémentaires aux couleurs joyeuses destinées à capter le regard et la curiosité des passants.
Par un univers marin géométrique, une activité humaine traduite par des éléments argentés et des légendes qui se déploient sur plusieurs drapeaux, ce dispositif propose un parcours sensible, coloré et didactique pour s'informer et dialoguer sur ces questions et enjeux écologiques.

Penn Coat (« tête dure ») est un recueil de témoignages sur la vie de femmes dans l'après-guerre sur les côtes bretonnes. Ce récit transcrit les voix d'une grand-mère, sa fille & sa petite fille.
Leurs noms vont et viennent dans la marge comme le reflux des vagues. Le texte, composé en Modern Sans, incarne le texte, sa dimension ancrée et tempétueuse. Au fil des pages, des balises vertes invitent les lecteur·ices, comme des marins à l'entrée au port, à passer en page de gauche pour se plonger dans des textes historiques qui appuient le récit.

“De l'Amant vert à Borgnefesse” est né de la donation de 13 œuvres de la série dite des Macintoshages de Raymond Hains au Musée des Beaux-Arts de Rennes. Le livre plonge les lecteurs dans son processus de travail dès la couverture glacée et l'encre argentée reproduisant l'écran d'ordinateur.
Le caractère de labeur utilisé, l'Antique Olive fait référence aux devantures de commerces que l'artiste croise dans ses pérégrinations. Une mosaïque de carreaux, motif récurrent de ses œuvres, rythme le livre en écho aux fonds vides des logiciels de PAO où l'artiste a capturé compulsivement les interfaces et collectionné les bugs.

Anciennement école dentaire, le bâtiment, renommé l'Hôtel Pasteur, a été repensé et rénové pour accueillir à la fois une école maternelle bilingue, un Edulab et un tiers-lieu.

Héberger, loger, réceptionner, recevoir font partie de la liste des mots qui caractérise l'histoire de ce bâtiment et c'est dans ce prolongement que la signalétique du lieu a été pensée autour du lexique de l'hôtellerie. Conciergerie, chambre, teinturerie mais aussi skol ou privezioù pour la partie bretonne de cette signalétique ont pris place dans le bâtiment en peinture en lettre.
650 mots peints en vert et violet, pour la langue bretonne, aiguillent ainsi les différents usager·es sur les 5 600 m2 de l'Hôtel.